James Graham, 76 ans

Malartic (anciennement Cadillac, Val-d'Or et Montréal)

Pour James, la seule chose qui peut dépasser la sensation électrisante de la conduite de son Dodge Dart bleu pâle en 1970 au Temple de la renommée de ses souvenirs, c’est une décision qu’il a prise. Pourtant, ce n’est pas facile de surpasser le feeling de dépasser un gros camion au moment où la rutilante voiture embraye pour fendre l’air tiède du printemps 70. Le devant qui a envie de lever tellement la machine donne du rendement. Comme dit James : « Le pony se levait debout. » Or, en 1976, après une bonne discussion amicale et sincère avec le surintendant de l’usine pour laquelle il travaillait, il a décidé de garder sa jeune fille de moins d’un an. Sa séparation à lui et à sa moitié était difficile et la mère ne semblait pas en possibilité de le faire, alors il l’a gardée. Le surintendant lui a donné une semaine de congé payé pour se revirer de bord. Avec le recul, c’est son meilleur moment à vie, doublant au fil d’arrivée celui de la conduite endiablée de sa Dodge Dart. C’est dire comment même les véhicules les plus rapides et performants sont faits pour se faire dépasser, en toute surprise, sur les chemins de la vie.